Publié dans Economie

Secteur bancaire - Une grande institution financière sous le coup d’un redressement fiscal

Publié le vendredi, 28 février 2025

La récente implantation d’un établissement financier de renommée internationale au pays, accompagnée d’une décision drastique de révision à la baisse des salaires de ses employés, a jeté un froid dans le secteur. Les salariés, déjà en alerte, menacent de recourir à une grève pour se faire entendre, estimant que la mesure est injuste et déstabilisante. Selon leurs témoignages, la Direction justifie cette décision par la nécessité de faire face à un redressement fiscal inopiné, imposé dès leur installation. Pour les employés, ces arguments ne suffisent pas à calmer la grogne, surtout après les promesses initiales d’un avenir stable et prospère au sein de cette nouvelle institution. 

En parallèle, cette situation engendre un climat d'incertitude quant à l’avenir professionnel de ces employés, d'autant plus que des coupes salariales pourraient être le prélude à d’autres mesures plus drastiques, telles que des licenciements ou des réductions d’effectifs. Le moral des salariés est en berne, et les répercussions sur leur engagement et leur productivité pourraient sérieusement affecter le fonctionnement de l’établissement à court terme. Des voix s’élèvent pour dénoncer un manque de transparence de la part des dirigeants, créant un fossé entre la Direction et les employés. A cause de la situation, la solidité financière même de l’établissement est remise en question.

Incertitude des clients

Mais au-delà des salariés, les inquiétudes s'étendent surtout aux clients de cette institution, des dizaines de milliers répartis sur tout le territoire national, qui se demandent quelles seront les conséquences de cette crise interne sur la gestion de leurs épargnes et de leurs emprunts. Une grève ou un ralentissement des services risquerait de compromettre la qualité de la relation « client », de retarder les traitements des dossiers, voire d'engendrer des perturbations dans le remboursement des emprunts ou dans la gestion des fonds. Les épargnants craignent que les difficultés financières internes de l’établissement compromettent la sécurité de leurs placements, tandis que les emprunteurs, de leur côté, redoutent des délais dans la validation ou le suivi de leurs prêts, ce qui pourrait impacter leurs projets personnels ou professionnels. Une crise de confiance pourrait également se développer entre l’établissement et ses clients, particulièrement dans un contexte où l’incertitude économique mondiale se fait ressentir. Si l’établissement peine à rassurer ses clients, cela pourrait mener à des retraits massifs ou à une baisse de la demande de nouveaux services financiers. La réputation de cette institution pourrait rapidement en pâtir si une solution n’est pas trouvée pour apaiser les tensions, tant au sein de l’entreprise qu’avec ses clients. Ainsi, selon un professionnel du secteur, une communication claire et des mesures d’accompagnement seraient indispensables pour éviter une telle escalade.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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